Le premier grand défi de la zone euro est "le risque d’une inflation durablement trop faible", a déclaré le gouverneur Christian Noyer dans un discours de présentation du rapport annuel de la Banque centrale.
Les politiques de désendettement et de regain de compétitivité dans les pays de la zone euro les plus touchés par la crise économique provoquent "de puissantes pressions désinflationnistes", a déclaré lundi le gouverneur de la Banque de France.
"Des facteurs temporaires et mondiaux sont à l’oeuvre, les prix à l’importation diminuant, en particulier pour les matières premières et l’énergie", explique M. Noyer dans une lettre de présentation du rapport adressée lundi au président de la République et aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France
"Il existe en outre des forces plus permanentes et profondes : les capacités de production inutilisées demeurent en effet importantes et des pressions désinflationnistes puissantes découlent du processus de désendettement privé et public et du rétablissement de la compétitivité par la baisse des prix et des salaires dans les pays les plus touchés par la crise", ajoute le gouverneur dans sa lettre.
Mais "une inflation faible ne signifie pas la déflation", laquelle est "une spirale pernicieuse" marquée par un "processus permanent et cumulatif" des prix.
Inflation trop basse : Une zone à hauts risques
M. Noyer souligne néanmoins qu’"une inflation trop basse comporte des dangers et des risques très significatifs". Notamment elle "accroît le risque que l ?économie entre véritablement en déflation si jamais elle devait subir, de manière imprévisible, un choc négatif".
Le taux annuel d’inflation en zone euro est tombé de 2,7% en glissement annuel à fin 2011 à 0,5% en mars 2014, rappelle la Banque de France.
Le deuxième défi de la zone euro est "l’appréciation de sa monnaie", qui est "d’ailleurs un des facteurs qui poussent l’inflation à la baisse", estime M. Noyer.
"Je crois qu’il ne faut pas chercher à cette appréciation des causes monétaires, puisque le taux de change n’est pour personne un objectif en soi, et que la politique monétaire européenne n’est pas moins accommodante que celle des Etats-Unis", déclare le gouverneur de la Banque de France, semblant répondre aux critiques qui se font entendre dans ce domaine.
"Selon toute vraisemblance, durant la période récente, d’importants flux de capitaux ont été redéployés des pays émergents vers les marchés de la zone euro, surtout périphériques", faisant grimper mécaniquement l’euro, explique-t-il.
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